Saint Just d'Avray - Vue sur le centre du village Saint Just d'Avray - Vue sur le centre du village
  

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Historique
Canton de Chamelet

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Historique du Village - Canton de Chamelet  

Source

Ci-dessous la couverture et le titre du livre dont vient l'extrait reproduit ici et qui évoque l'historique du canton de Chamelet dont Saint Just d'Avray a fait parti.


Livre : Mairie de Saint Just d'Avray

« Histoire de Chamelet et de ses environs » de Jean AUBONNET

Paru en 1937 et réédité en 1989
325 pages

Extraits reprenant les passages concernant Saint Just d'Avray.




Remarque :
Les notes que j'ai apporté pour développer ou actualiser le document sont présentées de la sorte :
Les compléments d’informations
* Explications
...

Chapitre premier

Le vieux Chamelet jusqu’aux registres paroissiaux en 1679

Géographie locale

Page 10
Un peu de préhistoires – Les glaciers.

Les géologues sont d’accord pour reconnaître que notre région comme celle des Dombes entre le Jura et Lyon et tant d’autres, ont été recouvertes de glace à trois époques différentes au début de l’époque quaternaire. Il est relativement facile de repérer partiellement à Chamelet, l’emplacement d’un de ces glaciers analogues à la Mer de Glace actuelle du Mont Blanc. Considérons la Plaine de Chamelet et plateau des Blanchines à l’est du cimetière de Chamelet, le plateau de la Tulle sur Létra, et celui de la ferme du Branle et celui de Monfriol sur Allières : tous se font suite à une légère pente parallèle celle des eaux de la rivière.
Ces petits plateaux, comme celui de la Dombe, contiennent une forte proportion d’argile et de petits cailloux roulés et striés : ce sont des fragments du lit de l’ancien glacier. Lorsque que la terre s’est réchauffée, les glaces ont fondues et les eaux, en masse considérable ont raviné le plateau, y ont creusé un lit, qui à la longue est devenu le lit actuel de l’Azergues. Le plateau sur lequel était assis le glacier n’a pas été emporté partout ; les failles, les crevasses antérieures au glacier ont cédé, ont été vidées, élargies par le flot tumultueux.

Les ruisseaux ont creusé aussi pour arriver au niveau de la rivière qui reçoit leurs eaux.

Ce travail d’après les géologues, ne s’est pas effectué en un jour, mais paraît-il en en plusieurs centaine de mille ans ! En tout cas, l’homme primitif a dû en être témoin.

Devant le refroidissement de la terre, la faune boréale s’est déplacées vers nos régions pour trouver sa nourriture d’autant plus facilement que les grands fauves carnivores comme le lion étaient refoulés par le froid vers les régions tropicales ou ils sont encore. L’homme préhistorique qui vivait de chasse et de pêche et surtout de chasse a suivi son gibier. Alors les chasseurs de rennes, les Lapons, se sont installes dans l’Europe centrale et y ont laisses dans les grottes, les cavernes de nombreuses traces leur séjour et surtout dans les terres d’alluvions déposées par les eaux douces.
C’est là, en effet, que l’on retrouve des squelettes fossiles d’animaux des régions polaires, des armes, des outils de pierre, d’os alors en usage. L’homme de cette époque n’était pas une brute ; il a laisse sur les parois de certaines grottes qui lui ont servies de demeures, des dessins coloriés représentant fidèlement les animaux dans leurs différentes attitudes. Il savait observer et rendre ses impressions à l’aide du dessin et des couleurs. Lorsque la terre s’est réchauffée, que les glaces ont fondu, les animaux instinctivement ont repris le chemin du nord ; ils n’ont pas été suivi par tous leurs chasseurs qui s’étaient adaptés au climat des Alpes. On observe encore aujourd’hui dans les hautes vallées de la Savoie beaucoup d’habitants dont les traits du visage rappellent ceux des Lapons d’origine asiatique : peau brune, cheveux noirs et fins, petits yeux noirs et bridés, face large, nez court et surtout pommettes saillantes. Il y a bien des chances pour qu’ils soient des descendants des chasseurs de rennes.

Page 12
Les glaciers d’après M. Savoye, dans le « Le Beaujolais préhistoriques »

La vallée d’Azergues, la plus longue du Beaujolais, possédait aussi le glacier le plus long. Sa plus grande dimension ne devait pas être inférieure à 30 kilomètres. Dans la partie supérieure de la vallée, de hautes montagnes comme le Monnet (Saint Rigaud, 1000 m), la Roche d’Ajoux (973 m), le Tourvéon (953 m) formaient par les névés (masses de neige durcies à l’origine des glaciers) de leurs flancs les plus importants contingents du glacier de l’Azergues. La moraine (débris de roches amassées sur le front ou les cotés du glacier), la plus grand se reconnaît au dessous de Bois d’Oingt, à la hauteur de Bagnols, contenant en abondance parmi les dépôts erratiques , des charveyrons et d’autres pierres descendues des hauteurs au nord d’Oingt.

Page 13
Pierres des Fées sur Saint Just d’Avray

Sur l’arête orientale du crêt de Néry, dominant l’Azergues on voir réunis d’énormes blocs de porphyre rouge qu’on nomme pierres des fées. Ce monument comme on en trouve dans beaucoup d’endroits, a été un lieu de culte des populations primitives. L’un de ces blocs mesure 3,20 m sur 2,20 m et contient dans sa surface supérieure quatre cavités creusées de mains d’homme. Trois de ces bassins sont de forme ovales, le quatrième en forme de demi sphère. Dans le pays on les appelle marmite et écuelles des fées.
D’après Savoye : « Le Beaujolais préhistoriques. »

Page 13
Age de pierre

Les premiers hommes dont nous retrouvons la trace avaient des armes et des outils de pierre (silex, charveyrons), taillées par éclats avec une grande habileté (époque paléolithique), puis polis par frottement (époque néolithique). Des chercheurs ont retrouvés des quantités d’objets de cette époque préhistorique (flèches, haches, couteaux, racloirs, percuteurs, coups de poing, etc.) M. SAVOYE, déjà cité, en a trouvé quelques spécimens dans notre région. A Chamelet, près du hameau du Cocon 3 pointes, 7 lames. Au plat Papin sur Chambost, 1 tranchet, 3 petits couteaux de silex bruns, 13 fragments de silex ouvré. Au Crêt de Néry sur Saint Just d’Avray, une pointe de flèche triangulaire, un petit nucléus et 7 lames, le tout autour d’une source.

Page 21
Le château féodal de Chamelet

Un château qui n’existe plus et qui aurait existé il y a fort longtemps

Mais comment ce château a-t-il disparu ?

Les documents écrits concernant cette époque ne manquent pas et ils sont muets à ce sujet. De la note suivante, nous pouvons encore formuler une hypothèse : le 17 octobre 1703, CL. Dupuis, sieur de Valentiennes à Saint Just d’Avray, marchand bourgeois, est syndic perpétuel de Chamelet (en 1679). Ici syndic signifie maire. Autrefois, le syndic était élu par les bourgeois de la ville.

Page 38
Histoire politique et administrative


Primitivement, les paroisses qui dépendaient de Chamelet étaient Lestra, Valsonne avec Dième, Cogny, Saint Just d’Avray, Grandris. Louvet qui nous donne ce renseignement dans son histoire du beaujolais vers 1640, ajoute ceci : « Ce pays et les environs portent de fort bon blé mais peu de vignes, si ce n’est du coté de Cogny où encore les vins ne sont pas les meilleurs ».


Page 41
Chamelet à la fin du 14ème siècle

Dans les notes de Mulsant au sujet de Chamelet nous trouvons le passage suivant :
« Chamelet, paroisse du diocèse de Lyon, une des plus anciennes châtellenies du Beaujolais qui comprenait vers 1350, les paroisses de Chamelet, Lestra, Cogny, Saint Just d’Avray, Grandris sauf Gondras et partie de Saint Bonnet.
Elle fût cédée à noble Jehan de Nagu, seigneur de Magny, par Antoine, sire de Beaujeu moyennant 730 florins d’or. Edouard II, successeur d’Antoine ne tenant aucun compte de cette cession, vendit la châtellenie de Chamelet à Louis de Sancerre, maréchal de France.
Jehan de Nagu résista et Edouard fur obligé de traiter avec lui moyennant une somme pour le paiement de laquelle il obligea tous ces biens par actes du 13 juin 1389. »

Les Nagu, capitaines châtelains de Chamelet
Jehan de Nagu, seigneur de Magny, d’ancienne noblesse, était en 1356 o la bataille de Poitiers aux cotés du roi Jean le Bon. Son fils Louis de Nagu, chevalier, seigneur de Magny, teste le 7 octobre 1414 et fut enterré dans l’église de Chamelet…
Les armes des Nagu étaient d’azur avec trois losanges rangés d’argent et ont figurés dans l’église de Chamelet.

Page 68
Invasions

Notre région de la haute Azergues a été préservée des grandes invasions et des passages des troupes nombreuses par son col accidenté et par l’absence des voix de communications. Entre Chamelet et Allières le seul chemin qui existait par la Croix de fer, ne pouvait être utilisé que comme piste pour les cavaliers et les transports à dos de mulets. C’est une des raisons pour lesquelles nous ne relevons pas traces du passage de ces mouvements de populations et de troupes avec leurs chars, leurs bagages, leur matériel ; d’ailleurs, Chamelet état une ville forte qui commandait le passage dans un sens comme dans l’autre. Cependant, il ne faudrait pas en conclure qu’il n’y a pas eu d’infiltration plus ou moins pacifique de tribus étrangères, qui, à la longue, se sont fondues avec la population autochtone en perdant partiellement les caractères de leur race. En effet on retrouve un peu partout, mais surtout à Saint Nizier, Cublize, Saint Just d’Avray et Chessy, de nombreuses personnes qui rappellent par les traits du visage, la chevelure, les yeux, la forme de la tête, etc., le type sémitique.
C’est très probablement la colonie arabe qui a exploité les mines de Chessy qui a aussi donné à notre rivière un nom arabe « al zerga, les eaux vertes, qui a fait Azergues.

Page 71
Brigandage

Assassinat de deux routiers de la gendarmerie royale à Saint Just d’Avray en 1434

Rémission accordée par Charles VII pour le meurtre de deux hommes d’armes à cheval de la compagnie de Rodrigue de Vilandrado à Saint Just d’Avray en Beaujolais (archives royales)

Le document est long et touffu, voici un résumé.

En 1434, deux hommes d’armes à cheval s’arrêtent à Saint Just d’Avray et demandent à manger et à coucher à l’hôtel Anthoine de Saint Pol. Lorsqu’ils eurent soupé et pansé leurs chevaux, ils s’endormirent sur la litière à coté de leurs montures. Anthoine qui les croit porteurs d’or et d’argent, ne perd pas un instant, avertit des camarades qui, dans un conciliabule tenu dans la chapelle de Saint Laurent, décident de tuer les deux hommes, un vieux et un jeune. Anthoine et ses quatre complices, Jean Baron, Martin Dumont, Barthélemy Clavel et Perrenin Fournier entrent brusquement dans l’écurie, ligotent les deux routiers endormis et les emmènent avec leurs chevaux au milieu des bois de Sapey, vers minuit, Fournier dit aux deux hommes de se confesser l’un à l’autre ; ils refusent. On coupa la gorge du plus âgé avec sa propre épée et le plus jeune fut poignardé avec son propre couteau. On dépouilla les deux hommes de leurs armes et de leurs vêtements mais il parait qu’on ne leur trouva pas un seul denier ; puis chacun rentra chez soi. Martin emmena les chevaux dans les bois de Frainier au bout de 2 ou 3 jours, puis les complices se réunirent à l’hôtel des Salles, décidèrent que Martin et Perrenin iraient vendre les chevaux à Vienne. Ils partent et en rapportent 9 bons écus. Quelques jours plus tard, nouvelle réunion aux Salles vers l’heure des nones (3heure de l’après-midi) ; ils se partagent les Neufs écus et les dépouilles de leurs victimes.

13 ans plus tard, (1447) pris de remords et de crainte, n’osant revenir dans la pays, redoutant que leur crime soit découvert et châtié par le duc de Bourbon, ils demandent au roi Charles VII de leur pardonner étant tous bons paroissiens ! de Saint Just d’Avray et de Chamelet. Le pardon fut accordé le 10 février 1447. L’assassinat de ces deux hommes d’armes de la gendarmerie royale s’explique par le fait que les soldats (réguliers et irréguliers) vivaient sur le pays « pillant et robant ». Souvent ils faisaient prisonniers les habitants et les torturaient pour leur faire avouer où ils cachaient leur argent. Même à l’approche des soldats du roi, les bonnes villes fermaient leurs portent et les bourgeois prenaient les armes. Civils et soldats étaient en état de guerre.

Nous remarquerons que les assassins dérobent à leurs victimes les vêtements qui avaient grande valeur. C’était la coutume.

Impots – Cens, Servis, Laods (Notes)

Cens et servis = loyers payés par les sujets (emphytéotes = locataires perpétuels) au seigneur qui est propriétaire de toutes les terres ; payé en argent ou en nature
Laods (prononcer lô) = à chaque mutation ou changement de seigneur (ou de tenancier) ce dernier devaient payer en plus des laods égaux à la valeur de 6e de la valeur de la propriété.

Compléments d’informations
* Laoud
Droit qui se payait au seigneur à chaque mutation de propriétaire (censive), quand l'héritage changeait de main par vente ou échange (laod, lod, los).

* Servis
Redevances annuelles que l'on payait pour toutes concessions accordées par le seigneur ou pour toutes terres jadis abénévisées et relevant de la directe du seigneur. Vers le 14ème siècle se confond avec le cens.

Page 82
La Dixme de Charlemagne

Au VIIIème siècle, lorsque Charlemagne avait imposé la dixme, il avait été convenu qu’un tiers devait être consacré au traitement des prêtres, un autre à l’entretien des églises et le dernier au soulagement des pauvres. Mais les dixmes avaient été détourées de leur destination. A peu près partout les nobles s’en étaient emparés. A Chamelet, elles furent d’abord levées par le Chapître de Saint Just à Lyon ; le seigneur Vaurion les leur acheta et se chargea de la portion congrue des curés de Chamelet, Lestra, Saint Just d’Avray, mais de l’entretien de l’église et du soulagement des pauvres, il n’en est plus question.

Chapitre deuxième

Registres paroissiaux – Chronologie

La Société – Les ouvriers, les bourgeois

Anciennes mesures

Registres paroissiaux (1679 – 1792)

Compléments d’informations
* Registre paroissial
L'édit de Villers-Cotterêts en 1539 impose à tous les curés de France de tenir un registre des baptêmes; au 17ème siècle les mariages et les décès y sont également inscrits. Ces registres sont conservés soit dans les mairies, soit aux archives départementales.

Page 119
Vente consentie par Jean Girin à Pierre Trambouze

Jean Girin, laboureur à Chamelet, vend à sieur Pierre Trambouze, marchand à Chamelet, un tènement sur Chamelet et Saint Just d’Avray au mas et territoire des Lantoine, appelé pré des bornes, chaudures, serpolet, La Fay, contenance de 20 bicherées, joignant terre et pré de Sieur Jean Trambouze, négociant à Saint Domingue, jouxtant ruisseau de Lantoine, les broussailles de Me Jean Claude Dupuis, conseiller en l’élection de Villefranche, la terre de Jean Trambouze, la verchère et prayon (petit pré) des héritiers Billet, longeant le chemin tendant de l’écluse de Lantoine au plat du pinot de bize.

Plus un petit pré audit lieu, Rière (sur) Chamelet et attenant dudit Sieur Jean Trambouze, une bicherée faible, les aisances de la maison dudit Sieur Jean Trambouze de midy, pré dudit Girin vendeur, qu’il se réserve.

Plus terre et pré joints, sur Saint Just d’Avray, au lieu de prélong, du Chambon, de la terre de la paille, le pré de la fauchée d’environ 6 hommes et terres de semailles de 2 bichets et demy que jouxte la terre de Cl. Aubit dit Cadet, longeant pré des héritiers Billet, la terre de Cl. Peygneau, celle des héritiers P. Bataille et une autre terre audit acquéreur, confinée chemin tendant des maisons de Lantoine au pas au soir.

Enfin, autre terre sur Saint Just d’Avray de 5 bicherées à la charge de cens et servis dus aux seigneurs directs sur ledit fonds, iceux francs et exempts des arrérages desdits servis et de tout autre charge moyennant deux mille livres et outre ce à la charge et condition de payer à l’avenir et ) perpétuité à Messire François Gabriel, Comte de Sacconay, chevalier, seigneur de Vaurion et autres places la rente de 400 livres constituée par année créée à son profit par feu L. Girin et Marguerite Barbeau sa femme, père et mère du vendeur, leur héritier par acte du 23 septembre 1720 et 21 février 1724.

Reçu de Me Dumont, notaire royal, de laquelle rente ledit sieur Trambouze se charge, laquelle somme de 2000 livres, payée comme il suit :
… Répartition en diverses sommes à différents bénéficiaires…
Remarques : Cet acte nous apprend ; 1° que Jean Girin avait 17 créanciers ; Pierre Trambouze a pris à sa charge la totalité des dettes (2000 livres), moyennant quoi Girin lui a cédé une partie de ses propriétés d’une valeur égale aux dette à éteindre ; 2° qu’il y avait à cette époque un moulin sur le ruisseau de la Cloche ou de Lantoine, au dessus des maisons ; d’ailleurs, il y a un pré qu’on appelle le pré de molin ; que Jean Trambouze était établi commerçant à Saint Domingue.

Usages, coutumes, contrats, testaments, au 18e siècle dans notre région

Page 147
Quelques testaments

1787 – du 27 juillet 1787 – Testament de Jeanne Marie Sardin, âgée de 15 ans, fille de feu Jean Sardin, laboureur journalier à Chamelet ; héritière, Jeanne Marie Aubonnet, sa mère, acte du 16 février, reçu Trambouze, notaire à Chamelet, laquelle héritière étant comparue au bureau à déclaré que tous les immeubles délaissés par ladite fille ne consiste qu’en une petite maison, coin de terre situés à Saint Just d’Avray, de valeur en tout de 600 livres.

Chapitre troisième

La Révolution et l’Empire (1789 – 1915)

Cahiers de doléances des paroisses en 1789

Quelques explications

Nous possédons aux archives du Rhône les cahiers des doléances de 39 paroisses du Beaujolais ; les autres, comme ceux de Chamelet, ont disparu. Ceux qui peuvent nous intéresser sont ceux de Saint Just d’Avray, de Grandris, de Lamure et de Saint Bonnet le Troncy.

Nous donnons une copie presque complète de ceux de Saint Just d’Avray et quelques extraits de ceux de Grandris, Lamure, Saint Bonnet le Troncy, paroisses de la châtellenie de Chamelet.

En février 1789, dans chaque paroisse les notables s’assemblent, rédigent leurs cahiers (cahiers paroissiens), nomment des délégués (Chamelet en nomment deux). Ces délégués se réunissent à Villefranche le 16 mars 1789. Ce sont eux qui rédigent les cahiers de la Province de Beaujolais, nomment les députés du Tiers Etat qui siègeront à Versailles le 5 mai et commenceront les réformes de la Révolution.

La rédaction des cahiers paroissiaux est parfois incorrecte, le sens obscur pour ceux qui ne sont pas familiarisés avec la question. Nous nous sommes permis une mise au point tout en respectant le texte autant que faire se peut.

Presque tous ces cahiers sont fort bien conçus et on y trouve une largeur de vue et un souci des intérêts généraux qui étonnent.
Il y a dû avoir un mot d’ordre, une sorte d’entente, un accord préalable parce que tous demandent les mêmes réformes. Cette entente a pu se réaliser dans les sociétés secrètes.

Page 153
Cahier des plaintes et doléances rédigées par les habitants de la paroisse de Saint Just d’Avray.

« Les délégués devront :
1° demander des Etats Provinciaux entièrement semblables à ceux du Dauphiné, pour nos provinces du Lyonnais, Beaujolais et Forez, lesquelles établiront une nouvelle constitution et suppléeront à l’irrégularité qui s’est introduite dans la composition des assemblées provinciales, en ce qui concerne d’ordre du Tiers qui n’est pas suffisamment représenté.
2° Demander que dans la prochaine assemblée des Etats généraux, les vois y soient comptées par têtes et non par ordre, et que les Etats généraux aient un retour périodique.
3° Demander que les comptes de tout ce qui concerne la chose publique soient connus par les voix d’impression.
4° Demander que l’imposition en général donne lieu à une vérification scrupuleuse à l’effet de connaître d’abord si la répartition en est faite également de paroisse en paroisse et par comparaison des qualités des fonds. Demander un seul impôt également supporté par les trois ordres, ainsi que la suppression de tous les privilèges.
5° Demander qu’il soit fait un cadastre de chaque commune.
6° Demander qu’il soit permis de racheter cens et servis et qu’il soit possible de supprimer tous les droits féodaux.
7° Demander que les dismes ecclésiastiques soient convertis en propriétés pour servir à la desserte (Au service) des paroisses ; les revenus en devront payer les honoraires à Messieurs les curés et leur tenir lieu de tout casuel.
8° Demander la suppression de toutes les dismes inféodées (vendues par le clergé aux seigneurs) à charge par les communautés de rembourser au seigneur les capitaux pour lesquels elles ont été inféodées.
9° Demander la suppression totale des gabelles (impôt sur le sel), des douanes intérieures, des péages nuisibles au commerce. Demander la suppression de tous les droits sur les grains et comestibles comme contraire à l’humanité et pouvant être meurtrier en plusieurs circonstances.
10° Demander que les manufactures de tous genre soient propagées dans les campagnes pour fortifier le commerce et occuper les habitants dans le temps où la terre refuse leur travail à l’agriculture.
11° Demander qu’il soit assigné des pensions sur les revenus des archevêchés et évêchés pour dédommager les ecclésiastiques infirmes et invalides qui ont servis utilement et honorablement les diocèses.
12° Demander que toutes les abbayes en commende qui viendront à vaquer soient mises en économat pour rembourser les capitaux dus par le clergé.
13° Demander que les chapitres, collégiales, et autres dépendantes soient supprimés et leurs biens employés à doter suffisamment les curés, ainsi qu’à fonder des œuvres de charité dans les villes et les campagnes.
14° Demander qu’il n’y ait qu’un seul poids et une seule mesure dans tout le royaume.
15° Demander que la municipalité de chaque paroisse ait la possibilité de faire exécuter la police. Elle sera plus prompte et plus juste, et moins onéreuses aux délinquants, car on évitera les frais qui se sont trop multiplié par le ministère d’un essaim de praticiens qui ruinent les campagnes en frais inutiles.
16° Demander des chemins de communications aboutissants aux grandes routes, pour faciliter le transport des denrées.
17° Demander la réparation des ponts. Demander que l’on impose les capitalistes en faisant tomber les promesses, contrats de vente, billets, et autres titres de créances sous un taux qui serait fixé.
18° Demander la réforme générale de la justice.
19° Recommandation expresse aux délégués de ne choisir les députés du Tiers Etat que dans son ordre.
Ont signé tous les présents et non ceux qui ne l’ont su :
Proton, Bedin, Dumontet, Sargnon, Corgier, Goutard, Vernozy, Bourget, Jean Ruy, Nonfoux, Forêt, Chanet, Longère, Lacroix, Pirot.

La période révolutionnaire

Députés aux états Généraux de 1789 pour la Province de Beaujolais

Page 158
Département du Rhône et Loire

La loi du 8 janvier 1790 crée le département de Rhône et Loire, chef-lieu Lyon. Il est divisé en six districts ou arrondissements : 1° Lyon Ville, 2° Lyon Campagne, 3° Villefranche, 4° Roanne, 5° Montbrison, 6° Saint Etienne.

Districts de Villefranche

Divisé en 13 cantons : 1° Monsols, 2° Saint Igny de Ver, 3° Villié Morgon, 4° Beaujeu, 5° Villefranche Ville, 6° Villefranche Campagne, 7° Chamelet, 8° Thizy, 9° Anse, 10° Bois d’Oingt, 11° Tarare, 12° Amplepuis, 13° Belleville

Canton de Chamelet

8 communes : Saint Nizier, Saint Bonnet, Lamure, Grandris, Saint Cyr, Chambost, Chamelet, Létra. En Floréal an II (mai 1795), Saint Just d’Avray quitte le canton d’Amplepuis, il est réuni au canton de Chamelet. Le 7 novembre 1801, le canton de Chamelet est supprimé ; avec Saint Just d’Avray et Létra, Chamelet est rattaché au canton du Bois d’Oingt, mais la gendarmerie y est maintenue quelques temps encore puisque en 1819, Henri Blanc, brigadier de la gendarmerie épouse Benoîte Villand.

Elections

En 1790-1792, pour avoir droit de voter, il faut être citoyen actif, c’est-à-dire qu’il faut payer une contribution directe égale à 3 journées de travail, à Lyon le prix de la journée de travail est fixé à 10 sols.
Les citoyens actifs nomment les électeurs à raison de 1 par 100 citoyens, c’est-à-dire à peu près 1 par commune puisqu’il y a 9 électeurs pour les 8 communes du canton de Chamelet.
Pour pouvoir être électeur il faut être un notable et payer une contribution égale à la valeur de 10 journées de travail. Ce sont les électeurs qui nomment les députés, les administrateurs du département et du district, les juges et les curés.
Pour les 8 communes du Canton de Chamelet ont été nommés électeurs en 1792 : Bresson, Perrin, Gelay, Farges, Sargnon, Sabatier, Bedin, Trambouze, Vermorel.

Page 167
Recherche de paternité

La Jeune fille séduite dénonce son séducteur et le fait condamner à payer les frais de gésine (d’accouchement) et une pension à l’enfant.
Les jeunes filles enceintes déposent plaintes, parfois se sont les parents qui le font. Cl. Intente un procès au sieur F. qu’il accuse d’avoir engrossé sa fille.
20 octobre 1794 – Marie G., 29 ans, servant chez M. B. à Saint Just d’Avray, déclare qu’elle est enceinte de 8 mois des œuvres de CL. L., fermier à Saint Just d’Avray.
La loi obligeait les jeunes filles et les veuves à faire déclaration de grossesse. Celles qui ne le faisaient point étaient condamnées à une amende et il y avait contre elle présomption d’infanticide si leur enfant était mort-né.

Page 169
Prêtres assermentés ou constitutionnels

2 mai 1792 – Le colonel Goyne, chef de la 3ème légion de la garde nationale va installer le curé assermenté ou constitutionnel (Gonon), à Saint Just d’Avray.
Les fanatiques lui lançaient des pierres, troublants les offices.
Il s’était réfugié à Chamelet occupé par la troupe et où il y avait une garde nationale patriote.
Quand il montait le dimanche pour dire sa messe il se faisait accompagner par quelques gardes de Saint Cyr le Chatoux et de Chamelet.
Goyne installa le curé dans la cure et mit en demeure la municipalité de lui assurer : sûreté, honneur et respect, le maire et les notables responsables.
A cette époque, Chamelet était pour la révolution et Saint Just d’Avray contre.
C’est de ce moment que datait cette hostilité entre les habitants des deux communes dans la première moitié du 19e siècle.
Les habitants de Saint Just d’Avray qui subissaient l’influence du marquis de Sarron étaient comparés aux Vendéens, aux Chouans d’où le nom de chouettes qui leur fut donné.
Des règlements de compte entre les jeunes gens des deux communes avaient lieu ordinairement à Chamelet, le soir du tirage au sort. Les rixes étaient souvent sanglantes.

Page 170
Les biens nationaux

Note : les biens vendus sont ceux du clergé et des émigrés et des traîtres.
Il n’y a pas de biens d’émigrés à Saint Just d’Avray, mais le marquis de Sarron, seigneur de Longeval, avait pris part à la révolte de Lyon contre la République, comme colonel de cavalerie de l’armée du royaliste Précy. Pris et condamné comme traître à la Patrie, CL. De Sarron « tombe sous le glaive de la loi » et ses biens sont confisqués. Il possède 1171 bicherées, 150 hectares, revenu (sous estimé) 1200 livres, valeur 80 000 livres. Le mobilier est vendu. Noël Trambouze, notaire à Chamelet « tombé sous le glaive de la loi », possède 492 bicherées, valeur 15 000 livres.
Sur Létra, Trambouze possède un domaine estimé 38825 livres (Lancelot).
Ses biens ont été rendus à sa famille.

Compléments d’informations
* 1 bichet
Mesure de grains.
Dans le Lyonnais, le bichet équivaut à environ 33 litres ; celui de Villefranche sur Saône 25 litres. Biche signifie aussi un grand pot de terre contenant environ 30 kg de blé (biche vient du bas latin bicca).
33 litres ou 50 livres (418 g) soit 20,80 kg (blé en grain ou boisson)

* 1 bicherée
Etendue de terrain suffisante pour semer (et non pour recueillir) un bichet de blé.
Bicherée de Chamelet (la surface ensemencée par 1 bichet de grains) = 1293m²
Pied de France (ou pied de Roi) = 12 pouces : 32,46 centimètres

* Source sur Internet : http://francis.gros.free.fr/mesures.htm

(Extrait) du registre des délibérations du Directoire du district de Villefranche

Du 16 germinal an II (5avril 1794) – Demande que soient payés ou rendus, 3 fusils doubles, 4 fusils simples, 2 sabres aux citoyens de la commune de Saint Just d’Avray qui en ont ceux qui ont marchés contre les rebelles lyonnais, lesquelles armes sont restées aux mains des défenseurs de la République.

Page 183
(Extrait) du comité révolutionnaire de Chamelet

19 nivôse an II – Josserand fait arrêter Pierre Bedin de Saint Just d’Avray en garnison avec le 3e bataillon du district de Villefranche stationné à Beaurepaire : mis en état d’arrestation, mais Sébastien Bedin et J. M. Guillard de Saint Just d’Avray viennent réclamer le jeune Bedin arrêté. Refus de le mettre en liberté à causes des réponses contradictoires.

Difficultés de ravitaillement (extraits)

Page 191

3 thermidor an II – Saint Just d’Avray demande à être dispense de la réquisition de 1750 livres d’avoine, attendu qu’on l’a employée pour faire du pain dans la commune.
1er pluviôse an II (20 janvier 1794). Sont nommés percepteurs des contributions :
Billet fils, à Chamelet
Bedin Ant., à Saint Just d’Avray.
Le 6 ventôse an II. Conseil général de Saint Just d’Avray (maires, officiers municipaux, notables) et le Comité de surveillance choisi par la Société populaire demandent qu’il soit procédé à la visite des effets de Cl. Sarron (marquis) et que les titres féodaux qui seront trouvés soient réduits en cendre.
Le marquis de Sarron était propriétaire du domaine de Longeval, à Saint Just d’Avray.
Cette municipalité, hostile à la Révolution au début est devenue ardente patriote, comme beaucoup d’autres parce qu’on a établit le suffrage universel à la fin de 1792.
Il n’y a plus de citoyens passifs. La Convention fut élue au suffrage universel. Toutes ces notes sont tirées des pétitions adressées au Directoire de Villefranche.
A Chamelet les registres des délibérations de la municipalité de 1792 à 1800 ont disparu : il en est de même des registres du Comité Révolutionnaire, de la Société populaire et même des registres d’état civil. L’auteur de ce vilain travail devait bien être compromis et a dû avoir des facilités pour l’exécuter. Peut-être a-t-il espéré se servir de ces documents comme moyens de chantage ?
Un feuillet du registre des délibérations de la Société populaire nous est cependant parvenu ; il contient le procès verbal de la séance du 17 septembre 1794 (30 fructidor an II) ; nous le publions plus loin.

Page 199
Burtin de Vaurion

Le 26 pluviôse an II (15 février 1793) ordre avait été donné d’arrêter le citoyen Burtin de Vaurion. Il se fit porter malade. Missol, le chirurgien, constata qu’il était presque aveugle, infirme et incapable de supporter la maison d’arrêt. Il fut gardé à domicile par le citoyen Billet du Brouillat. Les citoyens Davray et Traclet se portèrent caution pour lui ; la municipalité lui délivra un certificat de civisme.
La tourmente passée, il recouvre la vue, l’usage de ses membres et une santé vigoureuse. Après réaction thermidorienne, il est nommé Juge de paix de Chamelet en remplacement de Michel Jacquet (28 février 1796) – qui, malade, décède l’année suivante (1797) – Devant Jean Billet du Brouillat et J. F. Aïllaud ses assesseurs, Burtin accuse Ant. Goyne, ex-chef de Légion de l’avoir fait arrêter illégalement, d’avoir essayé de lui extorquer de l’argent, d’avoir essayé de la dépouiller de ses propriétés.
Il accuse également Josserand, Charles Dulac de Grandris, Bedin de Saint Just d’Avray.
Goyne répond simplement qu’il n’a fait qu’exécuter les ordres qu’il a reçus (Justice de paix de Chamelet). Le 21 messidor an VI (10 juillet 1796).
Quand Burtin, juge de paix et Mottet, son greffier, se présentent pour prêter serment de « haine à la royauté et attachement à la République », décrété par le Corps Législatif, l’Assemblée municipale du canton (Goyne président et Dulac commissaire) refusent de la recevoir parce qu’il se présente trop tard et semble avoir hésité ; ils en référent au Directoire du district de Villefranche (Justice de paix de Chamelet).
Mais si Goyne est remplacé au poste de Colonel de la Garde Nationale par Delaunay de Lestrettes, il reste président de l’Assemblée cantonale, nommés par les électeurs et investi d’une grande autorité.

(page 204) Extrait
Gendarmerie

Messidor an 6 (1798) – Des désordres se produisent dans nos campagnes. Les diligences sont arrêtées, les voyageurs dépouillés. On occupa militairement le pays. En 1798 il y avait ½ compagnie à Amplepuis (un sous-lieutenant et 25 hommes) ; ½ à Tarare (un lieutenant et 31 hommes) et ½ compagnie à Chamelet (un capitaine et 28 hommes).
Beaucoup de réfractaires et d’insoumis vivaient de rapines et se cachaient dans les bois où ils étaient ravitaillés par des parents et des amis. La nuit ils allaient piller les maisons isolées, détroussaient les passants et les fermiers des foires. Le bois des Molières, sur Ronno, a conservé longtemps sa fâcheuse réputation de repaire de brigands.

Page 205
1796 – Rôle des contributions directes (an V)

Extrait
De Sarron à Saint Just d’Avray : 127 livres, 16 sols et 9 deniers

Le Consulat et l’Empire – 1800 à 1815

Page 207
Contribution foncière – An X (1801)

Cl. Dumontet (Saint Just d’Avray) : 22155 francs.

Page 209
Extraits des délibérations du conseil municipal de Chamelet à partir de 1800


10 mai 1810 : On décide l’aliénation des immeubles communaux et l’achat de tènement de maisons comprenant le presbytère actuel, l’ancienne mairie-école, aujourd’hui à M. Tholin-Cochard.
Les aliénations donnent 2570 francs.
Les acquisitions, par l’intermédiaire de Chevrot, marchand de biens à Saint Just d’Avray, 8407 francs.


Page 216
Réquisitions

Note
Pour satisfaire les besoins des troupes lors de l’invasion des Autrichiens en 1814, les communes sont amenées à fournir les denrées demandées sous peine d’astreintes lourdes.

Le 19 avril 1814, répartition entre les communes du canton :
Pour Saint Just d’Avray : 20 quintaux de foin, 50 bichets d’avoine, 2 bœufs, 10 quintaux de paille, 30 quintaux de farine et 4 moutons.

Chapitre Quatrième

Le Chamelet de nos pères

1815 – 1875

Page 225
Cadastre

En 1827, établissement du cadastre et révision des limites avec Saint Just d’Avray et Létra.
En 1827, les plus forts imposés en dehors des Conseillers sont : …, Dumontet à Saint Just d’Avray : 55 francs, …

Les 10 plus forts imposés en dehors des membres élus sont convoqués chaque fois aux réunions du Conseil. (Pour Dumontet de Saint Just d’Avray, on ne connaît pas son rang, donc il est possible qu’il ait fait partie des 10 plus forts imposés.)

Page 233
Les plus imposés en 1861

…, Gatier à Saint Just d’Avray : 86,78 francs (en 10e position sur 15), …

Chapitre cinquième

Voies de communication

Route de la Vallée d’Azergues

« La route de la Vallée », aujourd’hui route départementale N° RD385, va de Limonest (N6) à Chauffailles (devient D985 à la limite du département du Rhône).
(Anciennement RN485 - 1972).

Page 243
Lettre du 4 juin 1823, de M. de la Blanche, conseiller de Préfecture qui s’occupe de l’aménagement de la route de la vallée.

Extrait

M. de la Blanche préconise entre autres travaux la construction du pont de Branle sur l’Azergues pour desservie Saint Just d’Avray, Ronno, Cublize.


Page 249
Ponts et chemins vicinaux actuels

Le pont du Branle.

La commune de Chamelet n’a contribué que faiblement à sa construction. C’est vers 1855 que la vieille route de Saint Just d’Avray a été un peu déplacée près de l’Azergues et améliorée. La construction du pont date de la même époque. Il a été établi un peu en aval du gué.

Page 251
Chemin du Peigneaux

Après 6 ans de travaux pour l’ouverture du chemin de Peigneaux (aussi appelé le chemin N°4), en 1880, on raccordera le chemin N°4 à la route de Dième, au dessus de la maison du vigneron de M. Bedin de Saint Just d’Avray. On paie 1800 francs à ce propriétaire, et 300 francs à M. Cl. Terasse, de Vaurion.

Chapitre sixième

Notre Chamelet

1875 - 1935

Page 268
Propriétaires ayant fermiers ou vignerons

En 1935

Gatier à Saint Just d’Avray
Lacroix au Branle
Anatole Bedin à Saint Just d’Avray


Chapitre septième

Le travail - L’industrie

Page 282
Blanchisserie Etienne Melet (au fond de la ville de Chamelet)
Propriété de M. J.-F. Dupuis, puis de M. Chavanis.

De 1814 à 1860, cette blanchisserie s’est occupée surtout du blanchiment de calicots, guinées, mousselines, qui sont des tissus de coton apportés par les fabricants de Saint Just d’Avray et de Saint Vincent.
En 1814-1815, Etienne Melet a blanchi pour P. Gathier, de Saint Just d’Avray, 7 pièces de guinée à 25 sous l’une, une pièce d’escamitte à 2 francs.

En 1834, on commence à blanchir de la mousseline en provenance de Saint Just d’Avray qui travaille sans doute pour Tarare.

De l’année 1842 à 1844, Melet a blanchi plus de 6000 pièces, surtout de la mousseline pour les fabricants de Saint Just d’Avray.
En 1848, on paie 1 franc par coupe de mousseline. (1 franc germinal de 1848 = 2,68 euros en 2007)

Page 285
Tissage de la soie

A partir de 1850, l’industrie du blanchiment des toiles de chanvre et des tissus de coton disparaît en même temps que le tissage de ces étoffes dans la région. Mais une autre industrie textile, celle de la soie, est déjà très florissante en 1869.
Ce sont surtout des métiers à la main, mais bientôt les grandes usines de tissage s’organisent près des villes avec des métiers mécaniques perfectionnés qui produisent à bon compte des quantités énormes de tissus.
Alors les façons payées aux tisseurs à la main deviennent dérisoires et les métiers furent abandonnés. Depuis plus de 25 ans, il n’y a plus un métier à tisser à Chamelet.
A Saint Just d’Avray, où l’on tisse depuis très longtemps, il y a des générations de tisseurs d’une habileté remarquable. Aussi les articles de luxes, difficiles à exécuter mécaniquement sont encore confiés à ces habiles ouvriers. Mais par ce temps de crise qui atteint particulièrement les produits de luxe, le travail se fait rare et les salaires maigres.

Chapitre neuvième

Château de Vaurion et ses propriétaires

Autres fiefs et nobles bourgeois

Page 297
Les seigneurs de Vaurion


En 1656, Diane de Vaurion, soeur de François de Vaurion, épouse Guillaume de Nanton de Sainte-Colombe. En 1690, Gabrielle de Sarron (Saint Just d’Avray et Amplepuis) épouse Cl. De Vaurion.


En 1704, Gabrielle de Sarron
Veuve de Messire Cl. De Vaurion, chevalier, seigneur de Vaurion, Chamelet, Chameyré (Saint Jean la Buissière) et autres lieux, seigneur décimateur (qui levait la dîme) de Chamelet et de Létra, vend à J. P. de Sardes tous les cens, servis et rentes nobles dus à ladite Dame dans la paroisse de Saint Verand où la Dame levait cens, servis, laods et rentes.

Page 309
Valentienne à Saint Just d’Avray

Avait appartenu à Hugues de Valentienne, à Jean Olifant en 1539, à C. Dupuis, le syndic perpétuel de Chamelet et 1698.

Page 310
La rénovation du terrier de Saint Just d’Avray en 1773

La famille Riche

Gaspard Marie Riche, juge de la Châtellenie de Chamelet, notaire royal, commissaire des droits féodaux et sieur de Prony, avait acheté des Dames de Sainte Marie de L’Antiquaille. Cette rente s’étendait sur une partie de Saint Just d’Avray ; les religieuses n’en tiraient pas grand’chose, mais Riche espérait en obtenir bien davantage. Il voulut faire refaire les terriers (mesure et estimation des terres) avec maître Jacquet et maître Trambouze notaires. Il somme les laboureurs de venir passer les actes de reconnaissance. Les hommes de Saint Just d’Avray, le visage noirci avec de la suie, déguisés avec les habits de leurs femmes, frappent seigneurs et notaires à coups de bâtons et les poursuivent, menaçants de mettre le feu à la maison où ils s’étaient réfugiés.
Le sieur de Prony dépose une plainte contre Cl. Bedin, Sargnon, Goutard, Jeanne Aubonnet, Peygnaud, Berger, les deux Vernonzy, Ballandras, Auby, Muguet, Proton, Baron, etc. Il réclame à son profit la confiscation des biens de ceux qui ne veulent pas le reconnaître comme seigneur et payer cens et servis.
(Baillage 1773)

Compléments d’informations
* Terrier
Pour percevoir les droits féodaux et ne pas les laisser périmer, il était tenu des registres appelés terriers où étaient consignés les noms des tenanciers, l'étendue et la situation des tenures, ainsi que les redevances dont elles étaient grevées. Ces terriers étaient rédigés par les notaires à la charge des obéanciers. A partir du 17ème siècle des cartes furent établies, ancêtres du cadastre moderne.

Longeval

En 1551, Longeval appartient à de la Balme, puis à Roussillon Bearetout, puis aux Ferroussat, bourgeois de Lyon.
Le 11 octobre 1744 Jacques Desgouttes, Chevalier de Longeval, qui a dû revenir aux Ferroussat, puisque le 17 août 1765, M. de Sarron achète le fief de Longeval du sieur Humbert Ferroussat.

La famille Terme

Le Docteur Jean François Terme, maire de Lyon, député du Rhône (1840 – 1848), mort en 1848, était propriétaire de Longeval à Saint Just d’Avray. Il avait épousé demoiselle Billet, fille de J. Cl. Billet de Chalosset.
Leur troisième fils, Jean-Marie où Joannès, député de 1863 à 1870, maire de Saint Just d’Avray et de Denicé, propriétaire du fief de Longeval. Il est le père de Mlle Terme, épouse de M. de Renéville et mère de Mme Dupont Delporte, qui représente aujourd’hui la famille Terme à Longeval.

Remerciements

Merci à la famille AUBONNET de Chamelet, qui a aimablement autorisé la diffusion de ces extraits.

Extraits du livre « Histoire de Chamelet et de ses environs » de Jean AUBONNET (325 pages - paru en 1937 et réédité en 1997)
Extraits reprenant les passages concernant exclusivement Saint Just d'Avray.

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